I- Le Projet Bahr Linia

L’objectif initial du projet est de lutter contre les inondations à N’Djaména en améliorant l’évacuation des eaux pluviales par le rétablissement de la fonction d’exutoire du tronçon aval du Bahr Linia, bras temporaire du fleuve Chari situé à la périphérie Est de la ville. Cet objectif a été revu au cours de l’étude de faisabilité réalisée en 2010-2011.

Il a été décidé de s’orienter principalement vers un projet d’aménagement hydro-agricole, de la prise sur le Chari jusqu’au pont Malo situé à proximité de Gaoui en passant par la ville de Linia afin de développer des zones de production agricole irriguées à la porte de N’djamena capables d’alimenter celle-ci en produits agricoles frais et d’étudier également l’aménagement, en option, d’un bras permettant d’améliorer l’écoulement vers le Nord, après la station de pompage de Lamadji.

C’est aussi un projet pilote de gestion du foncier péri- urbain. L’Etat a en effet classé, par Décret N° 949/PR/PM/MAFD/2012 du 15 Juin 2012, le périmètre du projet (bande de 500 m de part et d’autre du Bahr Linia) dans le domaine public et l’a mis à la disposition du MATDHU pour la réalisation dudit projet.

II- Projet Infrastructures des données Spatiales (IGN-FI/BECC)

Le Projet d’Infrastructure des Données Spatiales sur la Ville de N’Djamena et ses Environs est un projet qui vise à doter la Ville Capitale d’une Infrastructure de Données Géographiques multi-usages.  D’un montant hors toutes taxes de 5,5 milliards de FCFA et entièrement inscrit au budget Etat, ledit projet est un plan d’action élaboré par le Ministère de l’Aménagement du Territoire et a fait l’objet d’un contrat de prestation intellectuelle signé le 14 Septembre 2014 par son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat sous le N° 001/MATUH/SG/DCT/14 et attribué au Groupement Franco-Tchadien IGNFI-BECC pour sa mise en œuvre techniciens tchadiens qui participeront à sa mise en œuvre d’être le socle du futur Institut Géographique Tchadien qui sera amené à répliquer l’expérience sur d’autres villes du pays.

Projet de grande importance pour la ville de N’Djamena et ses environs, sa réalisation se décline en trois principaux axes :

  • La production d’une cartographie générale, détaillée et actualisé de la ville de N’Djamena et ses environs (900 km²) afin de permettre aux décideurs de mieux apprécier l’état des lieux de la ville et sa dynamique spatiale ;
  • La Réalisation d’un maillage de la ville de N’Djamena et ses Environs de 124 repères géodésiques, 74 principales et 50 d’orientation, de référence mondiale qui assureront l’exécution efficace, efficiente et géo référencée des infrastructures sociales, d’assainissement et autres….
  • Assurer un complet transfert de technologie afin de permettre aux. 

III- Projet drainage

L’urbanisation de la ville s’est concentrée ces dernières années encore plus à l’Est au-delà de la seconde voies de contournement. La mairie de Ndjamena souhaite intervenir dans cette zone qui recouvre les quartiers périphériques de NGABO, ZAFAYE, BOUTALBAGARA, AMTOUKOUI, ATRONE et Abéna. Cette zone représente une superficie d’environ 2 100hectares et rassembles entre 150 à 200 000 habitants. Ces quartiers se trouvent dans des zones inondables avec des très faibles pentes, peu perméables (présence d’argile gonflante), parsemées de dépressions naturelles où les eaux pluviales se trouvent piégées, en l’absence d’exutoire. La zone est fortement inondée pendant toute la saison pluvieuse. Ces inondations sont à l’origine des dégâts importants (effondrements des maisons, pertes des vies humaines), et constituent une grave menace pour la santé des populations (insalubrités liée aux zones d’eaux stagnantes). De plus elles paralysent fortement les activités en empêchant la libre circulation.

Le projet porte sur la construction d’un système de drainage des eaux pluviales dans les quartiers EST de la ville de N’Djamena : il prévoit :

  • La création de deux bassin de rétention chacun avec une station de pompage dans les deux dépressions naturelles existants (DARASSALAM ET NGABO) ;
  • La construction de 10 km de canaux de drainage (canal intermédiaire entre les deux bassins et canal aval)
  • Le renforcement de la station de pompage existant en aval à lamadji.

L’objectif de ce projet est de :

  • Améliorer les conditions de vie des populations défavorisées, lutter contre l’insalubrité et réduire la pauvreté ;
  • Réduire le nombre des personnes atteintes de maladies hydriques pendant la saison de pluie ;
  • Faciliter la circulation des personnes et biens pendant la saison des pluies.

Le projet est financé conjointement par la délégation de l’union européenne (10 000 000 d’euros) et l’AFD (2 5000 000 euros). Le gouvernement de la République intervient à son tour pour dédommager les personnes impactées par le projet. Il est important de relever que la contribution du Tchad constitue une condition suspensive du bailleur afin de débloquer le budget destiné aux travaux.